Contre l’austérité et le mépris, l’union populaire à Saint-Étienne

Auteurs de l’article : Thomas Galtier et Fabrice Devésa

Le 10 septembre à Saint-Étienne a marqué une étape clé de la mobilisation face à un gouvernement qui, depuis trop longtemps, ne manifeste que du mépris. La nomination de Lecornu à la place de Bayrou illustre le dédain des dirigeants envers l’immense majorité des Françaises et des Français opposés à leurs politiques. Le mouvement stéphanois du 10 septembre a réuni de nombreuses personnes d’origines politiques et sociales diverses. Dans les différents rassemblements ayant rythmé la journée, la détermination était palpable.

Si les revendications contre la vie chère, ou pour le réinvestissement dans les services publics, sont clairement partagées, l’exaspération unanime face à une « politique fiscale » qui dépouille l’État et la sécurité sociale au profit des plus riches est impressionnante. Au-delà de ces revendications, le maintien de la mobilisation malgré la démission du gouvernement Bayrou montre que le mouvement dépasse la simple opposition aux mesures austéritaires. Si la démission de Macron y est exigée, le mouvement est aussi traversé par une critique profonde d’un système politique de plus en plus perçu pour ce qu’il est : une monarchie élective.

À contrepied de ce modèle, le mouvement inclut tous les citoyens et citoyennes se reconnaissant dans ses revendications. Il se préserve de toute volonté ou hiérarchie qui permettrait l’exclusion. Le mouvement se structure lors d’assemblées (alternant travail en petits groupes puis synthèses en assemblées plénières) et via des groupes de travail sur messageries numériques, où chacun et chacune a droit à la parole. Grâce à ces modes de fonctionnement horizontaux basés sur le dialogue, les participants sont convaincus que l’écoute et l’entraide feront leur force.

Le mouvement stéphanois débute et ses membres sont conscients que les modes de décision et les stratégies doivent être perfectionnés. Ceux-ci ne se limiteront pas à des blocages, car l’ambition est de multiplier les espaces de parole dans la ville, de façon à obtenir ce qui fait défaut : de l’écoute, la compréhension de l’autre et l’union du peuple.

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